Retourneur de charge
Le retourneur de charge, communément appelé retourneur à sangles ou retourneur à chaîne est un accessoire de levage qui permet de retourner des charges relativement longues et lourdes, avec un centre de gravité relativement centré, de formes régulières et non coniques.
Mise en oeuvre du retourneur de charge
Cet accessoire de levage est prévu pour fonctionner accroché sous le crochet d’un palan, d’un pont roulant ou d’une grue.
Le retourneur de charge est constitué d’un châssis équipé d’un anneau de suspension et intégrant un motoréducteur avec 2 sorties qui entraine 2 poulies sur lesquelles sont placées une sangle plate sans fin (ou une courroie large), un coffret électrique, une boîte à boutons de commande ou une radiocommande.
Retourneur de charge manuel ou électrique
Il existe des retourneurs de charge manuels. Ces produits sont bien moins utilisés que les retourneurs à sangle électriques. Ils sont mus à la force des bras par une chaîne de manœuvre, comme un palan manuel à chaîne de manœuvre.
Le retourneur de charge permet de tourner une charge sur 360°. La rotation de la pièce peut se faire suivant votre besoin, avec un arrêt au moment désiré. En fonction des modèles, le retourneur à sangle a une capacité de charge de 250kg à 30tonnes. La vitesse de rotation est relativement faible permettant de faire tourner une pièce sur 360° en environ 1 minute
Retourneur de charge à chaîne ou à sangle
Le retourneur à chaîne est équipé de 2 chaînes. Ces chaînes sont bien moins fragiles des 2 sangles. Avec des chaînes, le retourneur permet de retourner des pièces brutes non fragiles, qui ne craignent pas le marquage des chaines. Ce retourneur permet de retourner des charges chaudes contrairement au retourneur à sangles qui a des sangles en polyester.
Pour les pièces très longues, il existe des retourneurs à sangles à 1 poulie et 1 seule sangle. Ainsi avec 2 retourneurs à 1 poulie, il est possible de retourner des pièces très longues en écartant de plusieurs mètres, ces retourneurs à 1 poulie.
Principe de fonctionnement d’un retourneur de charge
Le retourneur à sangle est suspendu sous un palan de pont roulant. Le retourneur de charge est relativement proche de la pièce. La pièce à retourner est par exemple posée sur des tréteaux. Le retourneur est centré au dessus de la pièce. Puis saisir une sangle et l’introduire un coté de la pièce dans la sangle faire de même avec l’autre sangle de façon à avoir les sangles bien verticales à l’aplomb des poulies. Lever ensuite la pièce avec le palan, suffisamment haut, en s’assurant que la pièce ne touchera pas le sol ou un obstacle lors de sa rotation.
A partir de ce moment vous pouvez activer la rotation des sangles, grâce à la rotation des poulies. Puis vous stoppez la rotation dès que la position de la pièce est convenable. Puis reposer la pièce retournée sur les tréteaux et continuer à faire descendre le retourneur jusqu’à pouvoir extraire les sangles de pièce. Ecarter les sangles de la pièce puis ranger en sécurité le retourneur de charge.
Secteurs d’application des retourneurs de charge
Le retourneur de charge est utilisé dans diverses industries comme les chaudronneries, les usines liées à la fabrication des trains, ou des camions ou des chars de l’armée, ou les usines produisant des pièces préfabriquées en béton, les industries du marbre et de la pierre, etc…
Ces retourneurs de charge sont des appareils de manutention souvent utilisés dans des process de fabrication de pièces lourdes nécessitant de retourner des pièces afin d’effectuer des opérations diverses sur plusieurs faces.
Quelles sont les normes applicables aux retourneurs de charge
Les retourneurs de charge doivent être fabriqués suivant les règles de construction rigoureuses, comme la FEM Ed 1987-54 (classe A7 M8), équivalent à DIN H3/B5. Ils doivent aussi être conformes entre autres à des normes Européennes comme la directive machines 2006/42/CE et d’autres règlementations comme : le code du travail, articles R4311-1, R4312-1 à R4312-3.
Avant mise en service, un examen d’adéquation est obligatoire suivant l’article 7 de l’arrêté du 1er mars 2004 et doit être réalisé par un organisme agréé. De plus, un contrôle périodique est obligatoire, au moins une fois par an par un organisme agréé, suivant les prescriptions du code du travail articles R4323-22, R4323-23, R4323-27, R4323-28 ainsi qu’à l’arrêté du 1er mars 2004. Le résultat de cette vérification réglementaire est à consigner dans le registre de sécurité de l’entreprise suivant l’article L4711-1 du code du travail. Ce registre doit être conservé au moins pendant 5 ans suivant l’article D4711-3.
De plus, avant utilisation les opérateurs doivent avoir reçu une formation par un organisme agréé, suivant les articles R4141-2, R4321-1, R4323-1 à R4323-15, R4323-17, R4323-22 à R4323-57 du code du travail.